SNCF, la dégringolade

Publié le par François Ihuel

 

Il fut un temps ou le réseau français était renommé.

Mais c'était avant.

(Petit clin d'oeil à un auteur local qui se reconnaîtra)

 

SNCF, la dégringolade

Briançon, 1er Mars 2008.

Une gare pleine de trains comme on aimait le voir.

Effet TGV ! Conséquences syndicales ! La SNCF se meurt.

Ce qui permettait à des milliers de gens de se déplacer sans avoir à cavaler d'une gare à l'autre et sans avoir à faire un Valence - Brest en passant par Paris, TGV obligatoire, a disparu.

La SNCF, avec sa politique suicidaire et sa course à la grande vitesse, se voit aujourd'hui sanctionnée de n'avoir pas pris en compte les complications que posent, pour la majeure partie de sa clientèle, les contraintes d'aujourd'hui.

De faire un Brest - Paris pour faire ensuite un Paris - Montpellier en changeant de gare dans Paris avec les problèmes que génèrent aussi les transports urbains de cette ville, les changements de métro, de RER, de bus, avec les retards des trains, les embouteillages, qui font louper les correspondances, puis la fatigue des changement, du stress, de la cavalcade pour ne pas manquer une correspondance, dissuadent la moitié des clients potentiels - puisque maintenant ce ne sont plus des voyageurs, commerce oblige - à emprunter le train.

Les grilles tarifaires fantaisistes, les différences de prix d'une période à l'autre pour un même trajet, l'entassement dans les TGV Duplex où on ne peut même pas allonger les jambes, la promiscuité presque malsaine de l'entassement pour faire du chiffre en mettant le plus de monde dans le moins d'espace possible, a tué le train. 

Puis les retards chroniques alors que la SNCF des années 1970/90 passait pour la compagnie de l'exactitude.

Les liaisons Brest - Quimper - Briançon sans changer de train avaient un succès incontestable, les trains remplis, avec des voitures compartimentées à l'ancienne, ce qui rendait moins malsain l'entassement dans des voiture "corail" inconfortables.

Puis d'autres liaisons pour Briançon, venant de toute la France, amenaient une clientèle satisfaite de ces liaisons directes, maintenant la galère des correspondances et des passages obligés par Paris dissuade ces vacanciers de venir chez nous. 

On peut les comprendre. 

La gare de Briançon maintenant c'est le bordel, une gare routière lamentable et inadaptée, sans distributeur, sans accès protégés, avec un parvis dégueulasse glacé l'hiver et brulant l'été sans même un abri, un seul distributeur de billets de bus en plein milieu d'une esplanade ridicule, appareil souvent en panne parce que cuit au soleil d'été ou givré l'hiver, ce qui rend les choix tactiles déficients.

J'avais avancé une solution, quelques actuels candidats locaux ont pioché dans mon blog pour avoir des idées, ils en ont si peu, mais une pâle imitation de ce qu'il faudrait. 

 

SNCF, la dégringolade
SNCF, la dégringolade
SNCF, la dégringolade

Où sont-ils ces beaux trains de nuit.

Beaucoup de gens que je transporte, avec lesquels je discute, sont demandeurs de ces matériels retirés du trafic pour raison de rentabilité grande vitesse, la SNCF, afin de remplir ses TGV, supprime ces trains si utiles et si prisés, d'autant que de ces TGV certains sont dégueulasses, pour exemple le Paris - Milan qui passe à Oulx, d'autres sont à moitié opérationnel à cause de dégradations, par manque de maintenance, Paris - Bordeaux en deux heures mais quatre aller et retour par jour pour cause de rentabilité, forcément l'entretien en pâtit. 

Ceux qui venaient de Toulouse en direct, de Bordeaux en direct, de Strasbourg en direct, et autres.

La moitié des toilettes TGV verrouillée à cause du manque d'entretien entre deux rotations, des sièges de seconde classe si serrés qu'on peut à peine circuler, alors avec des bagages bonjour le bordel.

Pourtant la SNCF fait de la propagande par force images médiatisées mais fausses, le progrès de la SNCF est dans son passé.

Les voitures de nuits avaient cet avantage de prendre son temps sans en mettre plus que de se faire chier avec des correspondances et des parcours à pieds interminables, la fatigue, l'énervement, les gosses qui n'en peuvent plus, de Briançon à Bordeaux par la SNCF c'est dix heures de train pour douze à quatorze heures de trajet, trois trains différents et des changements de gare dans paris par des bus saturés ou des métro devenus insécuritaires, c'est ça le progrès ? On ne m'y reprendra plus.

 

SNCF, la dégringolade

Ce que j'ai connu.

Quand j'étais à la SNCF, la vraie, l'ancienne, celle qui soignait et respectait ses voyageurs.

 

SNCF, la dégringolade
SNCF, la dégringolade

Ça c'était du voyage.

Alors que faire !

Je préfère mille fois passer huit heures dans le même compartiment dans le même train que de galérer dans les inextricables complications.

Ça aussi les autorités en font l'impasse, quand on veut avoir de l'électorat, quand on veut satisfaire un peuple, on ne le contraint pas à ce qu'il ne veut pas.

Peut-être un jour si la concurrence voit d'un regard différent les attentes de ceux qui voyagent pour s'évader, pour trouver ce qu'ils quittent à condition que les lieux d'accueil ne se mettent pas à ressembler à ce qu'il pensent quitter quelques jours.

Bonne soirée à tous et à très bientôt pour autre chose. 

 

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Publié dans Société

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N
Les TGV pour les bobos parisiens qui veulent se faire un petit week end à Marseille pour visiter le MUCEM...Pour les Briançonnais, fermeture des gares et des lignes les unes après les autres avec des élus locaux et nationaux qui osent encore dire qu'ils "défendent le réseau TER de la région sud et l'aménagement du territoire alpin".
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